Penthaz vire en tête après deux journées !

Il est 8h15 lorsque la voiture conduite par le Cyril Bourqui s’immobilise sur une place de parc devant la salle des champs de la joux, à St-Croix. Sans doute ne se doutait-il pas, lui le passeur de l’équipe, que deux heures plus tard, après le premier match de la journée, il aurait marqué à la seul deux fois plus de buts que toute l’équipe adverse réunie. Quatre buts contre le UHC Gland et une assist lors d’une des deux réussites de son compère Pich, voilà le bilan fort impressionnant de Cyril.

Ajoutez aux six buts déjà mentionnés celui de Nico et les deux hat trick de Hugo et Chris, tous deux membres d’une triplette extrêmement séduisante formée avec Nicolas, et l’addition commence à être salée : 13 buts encaissés par les joueurs de la Côte. Ces derniers, évoluant avec peu de joueurs (et, il faut le dire, avec assez peu d’inspiration également), se sont vu infliger une défaite d’une cruauté arithmétique presque parfaite : 7 à 1 après vingt minutes, 13 à 2 après 40. Steeve a pu profiter de ce match plutôt tranquille pour soigner ses statistiques de buts encaissés, en se permettant même le luxe de délivrer un assist sur un des buts de Bourqui.

Autre histoire et autre rythme lors du second match de la journée, opposant les deux seules équipes affichant trois victoires en autant de matchs jusque-là. Face à une équipe composée de tireurs efficaces, consigne avait été donnée de ne laisser aucun espace aux adversaires et de ne pas pêcher par impatience en se lançant sans réfléchir sur les joueurs de Yens-Morges. Appliquant à merveille ce système de jeu discipliné, Penthaz disputa quinze premières minutes de toute beauté, étouffant les ardeurs adverses et scorant à deux reprises par l’entremise de Damien et de l’inévitable Chris.

Hélas, cette bonne séquence fut brusquement réduite à néant. En l’espace de cinq minutes, Yens réduisait d’abord son retard sur coup-franc, le comblait en powerplay et prenait même l’avantage dans la foulée ! La pause ne pouvait venir à un meilleur moment pour calmer des joueurs tartreux ayant subitement perdu la concentration qui avait fait leur force jusque-là. Le répit accordé par le break permettait aussi de digérer tant bien que mal ce troisième but pour extrêmement frustrant encaissé sur la sirène.

Cela ne sembla guère mieux aller en première partie de seconde période. Le 4 à 2 assez rapidement encaissé, Penthaz ne parvenait plus à se créer d’occasions franches et subissait le jeu. Une pénalité pour avoir « reculé dans l’adversaire » (sic) aurait même pu mettre définitivement fins aux espoirs des blancs et bleus si Steeve, Hugo et Damien ne s’étaient pas montré si impériaux lors du box play qui suivit.

Et, petit à petit, de proie, les Tigres (Logo de Penthaz) redevinrent chasseurs. Nicolas ne pouvait trouver meilleur moment pour ouvrir son compteur cette saison, lui qui signa le but de l’espoir à huit minutes du terme d’une frappe lointaine bien placée en bas du filet. Dans ce match fort correct et très plaisant où les deux gardiens gratifièrent les spectateurs de belles performances, le dernier rempart de Yens s’interposa alors à plusieurs reprises pour garder les siens en avance. Finalement, parce que son nouveau statut de buteur et de nouveau top-scoreur de l’équipe semblait bien lui plaire, Bourqui remit les compteurs à égalités en concluant un bon pressing de sa ligne. Ayant montré le caractère pour revenir au score, Penthaz ne lâchait plus son os et se satisfaisait de partager l’enjeu de ce match au sommet.