Et plus dure fut la chute

Tout auréolé du magnifique bilan affiché après trois journées de championnat (5 victoires et un match nul), le UC Penthaz est retombé de son nuage pour brusquement atterrir plus bas que terre lors de cette quatrième ronde. Douloureux, très douloureux fut le retour à la réalité à Cheseaux.

S’il avait fallu attendre respectivement un et deux matches de championnat pour voir le UC Penthaz courber l’échine lors des deux dernières années de son existence, la première défaite estampillée 2015/2016 tomba lors du septième match. Et elle n’a souffert d’aucune discussion.

Face à un adversaire physiquement très au point mettant beaucoup d’intensité dans le jeu, Penthaz fut pris à la gorge d’entrée de jeu et ne parut à aucun moment capable de sortir la tête de l’eau. Battus dans quasiment tous les duels, mis dans le vent par la vitesse adverse, largement inférieurs en qualité de tir, les blancs et bleus encaissèrent but sur but jusqu’à une première sirène qui mit momentanément fin au calvaire. 5 à 0 à la mi-temps : le mal était fait pour une équipe que les spectateurs novices ont dû se demander comment elle pouvait bien pointer avec trois points d’avance sur leur adversaire du jour au classement.

La deuxième partie de la rencontre fut – ce n’était certes pas difficile – heureusement de meilleure facture. Allant enfin vers l’avant, Penthaz crut même au retour possible après être revenu par deux fois à trois longueurs de leur adversaire. Hélas, Moiry sut à chaque fois faire retomber l’enthousiasme tartreux par des contre attaques fulgurantes conclues avec une précision redoutable. Implacables d’efficacité et de réalisme, les Yellowstars offrirent un contraste saisissant avec un UC Penthaz emprunté et maladroit. Malgré le premier hat trick de Nico cette saison, le score final prenait au final des allures de correction : 9 à 5 !

Si le mauvais résultat du premier match est avant tout à mettre au crédit d’une très bonne équipe de Moiry, le UC Penthaz ne peut s’en prendre qu’à lui-même d’avoir égaré un point supplémentaire face à des Wild Boys jouant certes bien le coup mais n’évoluant pas avec la même intensité que l’adversaire rencontré deux heures auparavant. Menée sur un faux rythme, cette rencontre offrit un spectacle d’une rare pauvreté. Jouant sans idée et sans hargne, Penthaz aurait surtout eu besoin d’un dictionnaire pour retrouver la définition du mot « collectif ». Si quelques actions personnelles permirent en effet d’allumer la lampe rouge fictionnelle à quatre reprises (chose parlante : à chaque fois sans assist…), les bleus et blancs firent ce qu’il y avait de pire à faire en tentant de sauver les meubles de façon personnelle et en préférant le jeu statique.

Affichant un pourcentage de tirs non cadrés frisant le ridicule, les joueurs de Penthaz ne firent à aucun moment honneur à leur classement. Leurs actions, souvent stéréotypées, n’ont jamais vraiment sembler mettre en danger l’adversaire. Errant comme des âmes en peine, les blancs et bleus n’ont à aucun moment démontré qu’ils méritaient plus qu’un point lors de cette confrontation.

Evoluant certes avec deux lignes inédites, l’explication des déboires du jour ne sauraient se trouver uniquement dans l’effectif changeant. Les atouts offensifs habituels de l’équipe ayant eux aussi vécu une journée particulièrement difficile, cette déconvenue à au moins ceci d’agréable qu’elle ne permet pas de désigner un coupable, le naufrage ayant été tout ce qu’il y a de plus collectif. Cette quatrième journée signe donc un brutal coup d’arrêt pour une équipe jusque-là irréprochable. L’occasion d’une introspection nécessaire et d’un retour au travail qui s’impose afin de corriger le tir en décembre.