Après une première journée de championnat en demi-teinte, le UC Penthaz se devait de faire le plein de points lors de cette deuxième ronde afin d’être en phase avec ses ambitions de début de saison. Et autant le dire tout de suite, rien ne fonctionna selon le plan prévu.
UC Penthaz – UHC Gland 10-6
Le premier adversaire de la journée, le UHC Gland, avait été battu par les Wild Boys, équipe que Penthaz avait défait sur le score de 18 à 3 en ouverture de championnat ; la logique arithmétique aurait donc voulu que ce match soit dénué de tout suspens. Raté.
Le ton fut donné dès les premières secondes de jeu, au cours desquelles les adversaires ouvrirent le score à la surprise quasi générale. Si un premier faux pas n’était pas de taille à faire douter nos joueurs – qui égalisèrent rapidement -, il faut avouer que les visages commencèrent à se refermer lorsque l’opération se répéta trois fois. Gênés par le forechecking joué très haut des adversaires, les joueurs tartreux ont accumulé non seulement des pertes de balle individuelles aussi dangereuses qu’inhabituelles, mais paraissaient également particulièrement empruntés dans leur replacement défensif. La preuve avec de nombreux buts de Gland encaissés après des centres pourtant prévisibles qui finissaient par trouver, à travers une forêt de jambes et de cannes, un joueur au deuxième poteau qui n’avait plus qu’à pousser la balle au fond des filets.
Revenus à trois partout, Penthaz ne fut pas loin de connaître un véritable moment de crise lorsque les adversaires ne prirent pas une, mais deux longueurs d’avance, toujours selon le même schéma de jeu. Une pénalité (étrange) sifflée contre Dany aurait d’ailleurs pu saler encore plus l’addition sans l’excellent travail de notre paire de box-play.
Tuer cette pénalité se révéla être le tournant du match. Désormais plus disciplinés, conscients qu’il fallait retrousser ses manches, Penthaz remit l’ouvrage sur le métier pour revenir au score avant la mi-temps, grâce notamment à une supériorité numérique rondement conclue par une habile déviation en reprise de volée signée Bourqui.
Les tartreux eurent la tête plus froide en seconde mi-temps. Sans être brillants, ils réduisirent les erreurs individuelles et accentuèrent la pression offensive. Les six joueurs de champ présents purent faire trembler les filets – relevons les buts numéro un et deux de notre transfuge Pascal sous son nouveau maillot – pour donner une meilleure allure au score final : 10-6.
UC Penthaz – Moiry Yellow Star 7-10
Hélas, trois fois hélas, la contre-performance défensive du match contre Gland n’était rien comparée au naufrage collectif du match suivant. Face à une équipe qui se présentait avec seulement cinq joueurs de champ, les tartreux avaient à peine eu le temps de mettre un pied sur le terrain qu’ils accusaient déjà une longueur de retard. Puis deux au shift suivant, puis trois à celui d’après. Et ainsi de suite (ou presque) jusqu’à six ! Six à zéro dans les dents après une dizaine de minutes de jeu : jamais telle déconvenue n’avait de mémoire été enregistrée dans l’histoire du club.
Incapables de sortir la tête de l’eau, les joueurs bleus et blancs ont peu assister, en spectateurs impuissants, au festival offensif adverse. Sans pour autant sembler totalement à la rue dans le marquage, les joueurs de Penthaz apprirent à leur dépend que certains joueurs adverses ne pouvaient même pas se voir offrir 30 centimètres de liberté, sans quoi la punition était immédiate : d’une efficacité absolument diabolique dans leurs tirs (aucune frappe non cadrée à relever au cours des dix premières minutes et un ratio tirs/buts proche de la perfection), Moiry put aussi compter sur un ou deux cafouillages qui finirent, on ne sait trop comment, au fond des filets de Steeve, là où les tartreux n’avait pas leur pareil pour ajuster les montants adverses.
Remonter un tel passif (7 à 3 à la pause) face à une équipe de ce niveau relevait de la mission impossible. Heureusement cependant, la seconde moitié du match (remportée 4 à 3) s’équilibra, sans pour autant remettre en question la victoire de Moiry qui ne fut à aucun moment inquiété par des tentatives de retour adverse très rapidement compensées par de nouveaux buts inscrits. Un triplé de Pich (dont un but en infériorité numérique), un autre powerplay efficace (conclu cette fois par Nico) ainsi que quelques jolies actions offensives furent au rang des signes encourageants à relever, même si ces derniers ne feront évidemment pas oublier cette étrange propension à rater nos entames de matchs et, plus généralement, ces deux rencontres complètement ratées disputées dans la salle de Gland. Qu’il s’agisse d’un manque de concentration ou d’autre chose, cette lacune devra impérativement être gommée lors de la prochaine journée de championnat, au cours de laquelle les tartreux n’auront (déjà !) plus le droit à l’erreur s’ils veulent jouer les premiers rôles cette année.
